L’alcool et le développement de la grossesse

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Le Nord-Pas-de-Calais s’investit dans une campagne télévisée afin de prévenir les femmes enceintes des dangers de l’alcool pour le futur bébé. Dans cette région, on estime chaque année à 150 le nombre d’enfants naissant avec une forme grave de syndrome d’alcoolisation foetale. En effet, une consommation de 4 verres d’alcool par jour suffit à perturber le développement de la grossesse !

A l’aide d’un spot télévisé diffusé sur France 3 plusieurs fois par jour depuis le 9 avril 2001, le Nord-Pas-de-Calais, région très exposée à l’alcoolisme, met en garde contre les risques de l’alcool durant la grossesse. Le Groupement régional d’alcoologie s’est lancé dans cette campagne avec un slogan « soft » mais pertinent : « Nous savons aujourd’hui que la consommation d’alcool pendant la grossesse peut nuire au développement de l’enfant. Pour lui donner toutes ses chances, pas d’alcool durant la grossesse ». En effet, 4 verres par jour ou des ivresses répétées suffisent à perturber la gestation. Il en résulte des malformations physiques et un retard intellectuel handicapant chez l’enfant ! La situation dans cette région justifie amplement les efforts entrepris : 150 enfants naissent chaque année avec une forme grave de syndrome d’alcoolisation fœtale, mais si l’on retient les forme légères (troubles de l’apprentissage, difficultés sociales) ce chiffre grimpe à 500 !Depuis 6 ans déjà, les manifestations de sensibilisation se multiplient grâce à la diffusion de brochures et d’affiches, mais cette campagne télévisée est une première dans ce domaine. En fonction de son efficacité, une deuxième opération sera prévue à l’automne. En effet, l’apparition du numéro vert Drogues Alcool Tabac Info Service (0.800.23.13.13, 24h/24, appel anonyme et gratuit) durant le spot permettra d’évaluer rapidement l’impact de cette campagne. Par ailleurs, tous les médecins généralistes du Nord-Pas-de-Calais recevront une plaquette d’information sur le syndrome d’alcoolisation fœtale afin qu’ils puissent répondre précisément aux questions de leurs patients.

En France, on estime à 20-30% la proportion d’enfants admis en institution pour troubles graves du développement psychomoteur mais qui souffrent en réalité de séquelles d’une alcoolisation foetale.La toxicité des boissons alcoolisées s’exerce tout au long de la maternité. Inversement, l’abstinence est bénéfique, tant pour la santé de la maman que pour son bébé.